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du 05/04/2016 au 04/04/2017
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du 05/04/2017 au 05/04/2018
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du 05/04/2020 au 04/04/2021

 
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du05/04/2021 au 04/04/2022

pour la sixième année consécutive, chaque jour au moins un, en essayant de traduire de la journée, le regard, la sensation, l’émotion d’un moment vécu; instantanés célébrant la nature, la saison, le temps qu’il fait, mais aussi le détour d’une phrase où le clin d’œil d’une image. modestes cousins des haïkus, ils en respectent la forme concise de dix-sept syllabes en trois vers de respectivement cinq, sept et cinq syllabes.

05/04/2021
nul droit à l’erreur.
une seule fois suffit
pour la commettre. 
 
06/04/2021
une paisible
solitude lézarde
dans le val boisé. 
 
07/04/2021
le cadavre est
exquis, mais ce qui manque :
la vie, simplement. 
 
08/04/2021
plus un mot est vu
de près, plus c’est de plus loin
qu’il vous regarde.
d’après karl kraus 
 
09/04/2021
mais que faire quand
la raison fait naufrage?
espérer toujours! 
 
10/04/2021
c’est l’imposture
qui souvent parle au nom
d’un dieu tout puissant. 
 
11/04/2021
la clarinette
d’un canard fiche un bleu
à la rhapsodie. 
 
12/04/2021
le veau élevé
au pré sous la mère, c’est
mieux qu’en batterie. 
 
13/04/2021
le printemps viril
a le charme feuillu qui
fleure le faune. 
 
14/04/2021
le vent et l’oiseau
invitent la fleurette
à vagabonder. 
 
15/04/2021
des fleurs, la splendeur,
des fruits, la succulence,
entre vient l’été. 
 
16/04/2021
les médias prisent
l’écœurante écume
de la bavure. 
 
17/04/2021
vif le martinet
fouette là-haut les anges
par trop nonchalants. 
 
18/04/2021
mais où sont-elles ?
de rares hirondelles
cisèlent l’azur. 
 
19/04/2021
la goutte a fait
déborder le vase et
le bol est à ras. 
 
20/04/2021
l’autre arrive,
l’accueillir, c’est discerner
son unicité. 
 
21/04/2021
rythmes du souffle,
pulsations cardiaques sont
diapasons de vie. 
 
22/04/2021
hier la barrière
ne nommait pas les gestes
comme aujourd’hui. 
 
23/04/2021
l’ombre raccourcie
avertit que le soleil
est à mi-parcours. 
 
24/04/2021
la solitude
étreint le laboureur dès
le premier sillon. 
 
25/04/2021
la vase du lit
de la rivière donne
à l’eau son brun-vert. 
 
26/04/2021
la morale sert
à rembourser les coûts de
l’opportunité. 
 
27/04/2021
six troncs pressés font
du chêne un dieu hindou
sis sur sa souche. 
 
28/04/2021
en surplomb de l’eau,
le chêne veut-il pêcher
ou fait-il le pont? 

29/04/2021

adoucir les mœurs

en chérissant la beauté:

l’art est essentiel. 
 
30/04/2021

l’euphorbe en fleur 

célèbre de ses beaux verts 

l’éclat du printemps. 
 
 
01/05/2021
« tu » interpelle,
« je » répond et peut-être
donne voix au « nous ». 
 
02/05/2021
la tranquillité
n’est parfois qu’une triste
pose pour mieux fuir. 
 
03/05/2021
la galanterie
d’un madrigal veut chasser
la mélancolie.
d’après manon lescaut
de giacomo puccini 
 
04/05/2021
mai invite à
mugueter les donzelles
affriolantes. 
 
05/05/2021
le chaos n’était
que semences confuses
d’un futur bavard. 
 
06/05/2021
rendre possible
un choix de vie modeste
pour rester libre. 
 
07/05/2021
dompter le cheval
sauvage du temps, c’est tout
l’art de l’attente.
d’après l’intranquillité de marion muller-colard 
 
08/05/2021
il suit son instinct
et prend plaisir à flâner
le chat dans ses tours. 
 
09/05/2021
trop divulgachée
l’énigme ne permet plus
de bien s’enjailler. 
 
10/05/2021
le fracas de l’eau
devient simple clapotis
la trombe passée.
 
 
11/05/2021
les feuilles semblent
une pluie immobile
qui baigne les troncs. 
 
12/05/2021
mieux vaut desserrer
la main froide du passé
et ouvrir les choix. 
 
13/05/2021
l’aube se pointe,
mais l’amour ne faiblit pas
quand il est tout neuf.
d’après le barbier de séville
de gioacchino rossini 
 
14/05/2021
pas de conscience
sans désir, ni ressenti,
puis vient la raison. 
 
15/05/2021
la trille flûtée
du rossignol amoureux
envahit la nuit. 
 
16/05/2021
l’amour, le destin,
les flèches et la plume,
le vent les porte.
d’après il giasone
de francesco cavalli 
 
17/05/2021

prude, fugace,

l’ombre ne saurait pas se

laisser enlacer. 
 
 
18/05/2021
le chat noir ou blanc,
peu importe, pourvu qu’il
chasse les souris. 
 
19/05/2021
le luxe d’hier
devient la nécessité:
toujours plus le veut. 
 
20/05/2021
l’humanisme crée
du sens pour un monde qui
en est dépourvu.
 
d’après homo deus,
une brève histoire du futur
de yuval noah Harari 
 
21/05/2021
les gouttelettes,
filles de brume, flottent
grisées dans l’air frais. 
 
22/05/2021
le blanc surligné
du gazé dans les nielles,
c’est de l’art nouveau. 
 
23/05/2021
réduire le bruit
des hurlements intérieurs
pour mieux s’entendre. 
 
24/05/2021
trop de lieux communs
ont enfoncé des portes
ouvertes sur rien. 
 
 

25/05/2021

peuvent être francs

le tireur ou le maçon,

libre le penseur. 
 
26/05/2021
quoi qu’il en coûte,
la justice doit être
indépendante.
( à l’attention du ministre de l’intérieur
et du 1er secrétaire du p.s.) 
 
27/05/2021
mycellium aidant,
le champignon se montre
fier funambule. 
 
28/05/2021
attention travaux!
mieux vaut prévenir à temps
en anticipant. 
 
29/05/2021
l’ennéagramme
distingue neuf types de
personnalité. 
 
30/05/2021
lorsque seuls les chants
d’oiseaux se font entendre,
le cœur s’apaise. 
 
31/05/2021
combien d’instants pour
constituer un moment?
question oiseuse! 
 
01/06/2021
du for intérieur
naît l’intime conviction
d’un sujet libre. 
 
02/06/2021
l’oiseau est chez lui
dans ces vertes frondraisons.
il y fait son nid. 
 
03/06/2021
puant le soufre,
boîteux, les pattes fourchues,
le cornu drague. 
 
04/06/2021
l’onomatopée
de son chant a fait son nom:
upupa epops. 
 
05/06/2021
le noir qui fait peur
aux enfants gomme les vraies
couleurs du réel. 
 
06/06/2021
il est un âge
où la succession des jours
est une grâce. 
 
07/06/2021
le désultoire
d’un parcours de fourmi peut
être coruscant. 
 
08/06/2021
la félicité
née de l’indifférence
est dérisoire. 
 
09/06/2021
au bout de la nuit
un peu de sommeil enfin
pour l’insomniaque…… 
 
10/06/2021
le rire jaune
par nature surjoué
masque du dépit. 
 
11/06/2021
le chat à l’affût,
le faucon tombant du ciel,
prends garde moineau! 
 
12/06//2021
bienfaiteur des yeux,
le bleuet* se dit aussi
casse-lunettes.
*centaurea cyanus. l., 1753 
 
13/06/2021
l’alternance est
un partage qui répond
au sens unique. 
 
14/06/2021
la girouette
virevoltante conte
le vent inconstant. 
 
15/06/2021
être esclave
de sa propre affliction
n’est pas une fin. 
 
16/06/2021
air de rap ou non,
le nyctalope n’aime
pas le couvre-feu. 
 
17/06/2021
l’aigle fougère*
joue de la diagonale
en virtuose.
*pteridium aquilinum (l.) kuhn, 1879 
 
18/06/2021
un œil de lynx pour
une vue perçante vient
du fameux lyncée. 
 
19/06/2021
que les bêtes soient
à bon dieu ne contrarie
pas la bêtise. 
 
20/06//2021
la pierre chaude
des rayons d’un bon soleil
convient aux vieux os. 
 

 

21/06/2021

sur la mer d’huile

le reflet de la lune

ne se brise pas. 
 
 
22/06/2021
paré d’orages
l’été a fait son entrée
en grande trombe. 
 
 
23/06/2021
des éclats du jour
le manteau de la nuit vient
masquer les excès. 
 
24/06/2021
l’injustice des
rapports de domination
est révoltante. 
 
25/06/2021
cicatrisante
d’où son nom, la consoude*
fleurit en beauté.
*symphytum asperum lepech., 1805
par michel guerin tela botanica 
 
 
26/06/2021
talus et prairies
humides ont vu fleurir
les cardamines*.
*cardamine pratensis l., 1753
par pat desnos tela botanica 
 
27/06/2021
imperméables
à l’âge, certains désirs
restent lumineux. 
 
28/06/2021
le poids des ans rend
plus attentif à l’instant;
tout file vite! 
 
29/06/2021
sans en avoir l’air
régenter des un peu sots,
cosi fan tutte. 
 
30/06/2021
le terroriste
est un criminel, tel il
doit être traité. 
 
 
01/07/2021
l’accumulation
des urgences notifiées
conduit au burn-out.

 
 
 
02/07/2021
l’amoindrissement
qui alourdit les gestes
sourd au fil des ans. 
 
03/07/2021
aux arrêts chez soi,
mais pour autant en ligne
hypermobile! 
 
04/07/2021
papier et bambou,
lumière légère, c’est
le don d’akari. 
 
 
05/07/2021
une vie même
pour son insignifiance
en vaut la peine. 
 
06/07/2021
une légende
illustre un fait réel
et non le mythe. 
 
07/07/2021
ni l’atermoiement,
ni la précipitation,
l’heure, c’est l’heure! 
 
08/07/2021
l’hallucination
flatte les marges et non
le champ fovéal. 
 
09/07/2021
une négation
porte en germe une
floraison de oui. 
 
10/07/2021

la foudre tire

de l’arbre sec des flammes 

dévastatrices. 
 
 
11/07/2021
sans le moindre bruit,
les pampres de la vigne
vrillent au soleil. 
 
12/07/2021
la perte de sens,
d’envie, d’intérêt guette
ceux qui déclinent. 
 
13/07/2021
happé l’insecte,
le héron garde-bœufs est
un bon commensal. 
 
14/07/2021
du miroir des sens
le langage réfléchi
dévoile le sens. 
 
15/07/2021
la paronymie
se moque allègre de
l’étymologie. 
 
16/07/2021
la pluie emperle
de larmes les premières
lueurs de l’aube. 

17/07/2021

le chat savoure,

en paix, tranquille et fier,

l’ombre du chêne. 
 
19/07/2021
fermer la porte
au nez du malheur qui vient
serait un rêve. 
 
20/07/2021
la dissonance
entremêlée dextrement
se fait plaisante. 
 
21/07/2021
à la tangence
l’esquive peut éviter
de durs frottements. 
 
22/07/2021
ces jours, l’urgence
relève de l’addiction
illibérale. 
 
 
23/07/2021
« doute du soleil,
mais jamais de mon amour. »
(cri dans le malheur).
d’après hamlet de ambroise thomas 
 
 
24/07/2021
deux cents espèces
de culicidés piquent,
mais pas les mâles. 
 
25/07/2021
dans l’indolence
d’un soir d’été prospère
le papotage. 
 
26/07/2021
les eaux murmurent,
la brise batifole,
la nuit complice.
d’après les noces de figaro
de wolfgang amadeus mozart 
 
27/07/2021
la peur n’est pas plus
un argument que l’excès
de témérité. 
 
28/07/2021
le sentiment peut
traduire le ressenti
en ressentiment. 
 
29/07/2021
la musique c’est
du temps coloré*,
du chromatisme?
*d’après olivier messian 
 
30/07/2021
la poule d’inde
est devenue la dinde,
son coq le dindon. 
 
31/07/2021
la binarité
des sexes est niée par
l’état des genres. 
 
01/08/2021
le temps qui passe
des souvenirs efface
le feu des malheurs. 
 
02/08/2021
sourd à la raison
qui voudrait dicter sa loi,
le cœur résiste.
d’après lucia di lammermoor
de gaetano donizetti 
 
03/08/2021
l’excès de réel
n’est qu’un surréalisme
qui n’aboutit pas. 
 
04/08/2021
l’involontaire
suite des jours finit par
faire une vie. 
 
05/08/2021
les explications
trop simples sont très souvent
simplement fausses. 
 
06/08/2021
le concupiscent
voit ses sens et sa raison
plus qu’exacerbés. 
 
07/08/2021
la transparence
des dits réseaux sociaux n’est
que fausse monnaie. 
 
08/2021
plaisir, bon plaisir
ne font pas, à vrai dire,
un bon ménage. 
 
09/08/2021
avoir la tête
dans les nuages pour voir
la vie en rose. 
 
10/08/2021
rien ne se passe
et tout d’un coup trépassent
plein de décades…
d’après vladimir ilitch oulianov, dit lénine 
 
11/08/2021
dans le fond même
de dos prime pour l’ange
la bienveillance. 
 
12/08/2021
l’après-midi est
pareillement masculin
et féminine. 
 
13/08/2021
le postillon va
d’une gouttelette au
valet de poste. 

14/08/2021

concupiscent est

un mot qui est éclairé

par ses syllabes. 
 
15/08/2021
nul monde commun
n’est la juxtaposition
de seuls intérêts. 
 
16/08/2021
comme un vaisseau
fantôme le grand münster
traverse la nuit. 
 
17/08/2021
le bousier taureau
peut traîner mille cents fois
plus lourd que son poids. 
 
18/08/2021
à faire battre
la chamade, l’émotion
donne des frissons. 
 
19/08/2021
l’indifférence
déchaîne les soupirs et
brise les élans. 
 
20/08/2021
l’endive* du plat,
aussi la fleur bleue du champ*
sont la chicorée* **.
*cichorium intybus var. foliosum
hegi, 1954
**cichorium intybus l., 1753 
 
21/08/2021
le lieu fait le lien*
et restaure un ici
et un maintenant.
*d’après paul virilio 
 
22/08/2021

la véronique*

tend ses petites fleurs bleues 

presque tout le temps. 



*veronica persica, poir., 1808
 
 
23/08/2021
le hasard fait bien
les choses quand le regard
ne paresse pas. 
 
24/08/2021
les poncifs du jour
s’engouffrent dans la langue
tribunicienne. 
 
25/08/2021
le sang-froid patient
de l’impétuosité
est l’antonyme. 
 
26/08/2021
l’irrévérence
mâtinée d’insolence
est haïssable. 
 
27/08/2021
le jour n’est parfois
que la grimace torve
d’une nuit sans fin. 
 
28/08/2021
sans vin, le vincent
s’en vint en laissant en vain
le divin absent. 
 
29/08:2021
un chant lancinant
de grillon donne, l’été,
de la nuit le pouls. 
 
30/08/2021
comme les anges,
les oiseaux ont des ailes;
divins sont leurs chants. 
 
31/08/2021
ivre de nectar
le papillon amoureux
est fou de désir. 
 
01/09/2021
la chélidoine*
s’est juchée sur le vieux mur
grâce aux fourmis.
*chelidonium majus l., 1753 
 
02/09/2021
ralentir le pas,
tenter d’endormir le temps
et de mieux vivre.
 
 
 
 
03/09/2021
les herbes jaunies
comme des doigts de fumeur
tirent la langue. 
 
04/09/2021
le trait lumineux
des volets cabanés, c’est
le dehors dedans. 
 
05/09/2021
le bleu du cuivre
sur la tomate rouge
tue le mildiou blanc. 
 
06/09/2021
l’alicante est
un cépage teinturier
noir à jus rouge. 
 
 
07/09/2021
le soleil glisse
de feuille en feuille et
s’étend sur le sol. 

08/09/2021

le moineau urbain

et l’alouette des champs

se font moins fréquents. 
 
09/09/2021
de l’or du soleil
resplendissent des éclats
jubilatoires. 
 
10/09/2021
les ombres du vent
font rire jaune la pluie
et la grêle suit. 
 
11/09/2021
polir la forme
afin de donner au fond
le vif du réel. 
 
12/09/2021
la vaste plaine
et son grand fleuve marient
en douceur le vert. 
 
13/09/2021
il faut dire non
à la discrimination
sans hésitation. 
 
14/09/2021
le diable marie
ses filles, quand sous la pluie
le soleil brille. 
 
15/09/2021
par viralité
le dit individuel
devient fait social. 
 
16/09/2021
l’eau qui s’échappe
du nuage gris tombe
en tambourinant. 
 
17/09/2021
la solitude
et le béton fleurissent
dans l’anonymat. 
 
18/09/2021
les yeux clos, ouvrir
les oreilles et jouir…
de la musique. 
 
19/09/2021
les plantes offrent
le gîte et le couvert
aux autres vivants. 
 
20/09/2021
des fleurs blanches, mais
l’achillée millefeuille *
teint en jaune vert.
*achillea millefolium, l., 1753 
 
21/09/2021
le cœur se brise.
l’infortunée meurt d’amour.
le cruel a fui.
d’après i puritani de vincenzo bellini 
 
22/09/2021
au petit matin,
tout se tait alentour et
la lune pâlit. 
 
23/09/2021
le petit liré
aux tourments de l’errance
a mis un terme. 
 
24/09/2021
soit le remède,
soit le poison, tout dépend
du bon dosage. 
 
25/09/2021
désultoire, c’est
le style de conduite
d’un cœur volage. 
 
26/09/2021
brumes et nuées
inventent la montagne
au fond du jardin. 
 
 
27/09/2021
brouter dans la paix
d’un soir qui se décline
sans tir du chasseur. 
 
28/09/2021
le silence et
l’amnésie peuvent être
un masque honteux. 
 
29/09/2021
rappel aux ego:
l’espace politique
est celui du lien. 
 
30/09/2021
l’universel vrai
s’inscrit dans le pluriel et
la diversité. 
 
01/10/2021
la morale est
une euphémisation
du politique. 
 
02/10/2021
dans les brumes et
les larmes de l’automne
l’été s’est noyé. 
 
03/10/2021
si croustillantes
peuvent être chair fraîche
et bonne chère. 
 
04/10/2021
à la recherche
du vrai, du bien et du beau
l’humain se grandit. 

05/10/2021
le sage ne veut
pas d’une transparence
privée de raison.

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06/10/2021
le vent brisé par
la canne de provence*
est moins à craindre.

*arundo donax l., 1753 
 
07/10/2021
le rétroviseur
du passé fait trembler du
présent le miroir. 
 
08/10/2021
les cochenilles,
mais aussi les femen, font
rougir le monde. 
 
09/10/2021
au temps des amours,
le zèle des fourmis leur
donne des ailes. 
 
10/10/2031
les honneurs riment
avec les fleurs, les lauriers *
avec les premiers.
*laurus nobilis l., 1753 
 
11/10/2021
les reflets dans l’eau
peuvent s’inverser comme
un jeu de cartes.
 
 
12/10/2021
dans l’ambiguïté
le serpent va onduler
pour filer tout droit. 
 
 
13/10/2021
le miel des propos
du flagorneur ne laisse
qu’un goût très amer. 
 
14/10/2021
dans son bain de vin
de pinot noir, l’œuf mollet
est « en meurette ». 
 
15/10/2021
des chamailleries
de bédouins, les chameaux rient
en mauritanie. 
 
16/10/2021
passé et futur
éclairant le maintenant,
voilà le présent. 
 
17/10/2021
le sociétal qui
s’est isolé du social
fait fausse route. 
 
 
 
18/10/2021
sur la route, il
y en a toujours un pour
porter le chapeau. 
 
19/10/2021

en un chœur glorieux,

à l’appel de l’automne,

les fauves chantent. 
 
 
20/10/2021

le petit suivra.

pour rejoindre le troupeau

aller d’un bon pas. 
 
 
21/10/2021

quelques sirènes 

chantent au bout du chemin 

irrésistibles. 
 
 
22/10/2021

la bouse n’effraie 

pas la fleur de colchique*

la saison venue. 



*colchicum autumnale l., 1753
 
 
23/10/2021
la force d’antan,
la faiblesse présente,
c’est cruel mais vrai. 
 
24/10/2021
il a du mal à
tirer sa révérence,
l’astre lunaire. 
 
25/10/2021
d’un rouge ardent
l’érable de montpellier*
enflamme le ciel.
*acer monspessulanum. l., 1753[1] 
 
 
 
26/10/2021
la forêt sombre
dans l’obscur fuligineux
d’un bien triste jour. 

27/10/2021
à voir les dégâts
des sangliers en tout lieu:
ce sont des cochons! 
 
28/10/2021
le talent servi
avec détachement montre
de la distinction. 
 
29/10/2021
un baiser en main,
tel un doux vent soufflé, est
bise légère. 
 
30/10/2021
nos sœurs, les plantes
sont souvent bienfaisantes
et ce, sans grand bruit. 
 
31/10/2021
pour les animaux
le chien est un prédateur.
le berger le sait. 
 
01/11/2021
la défaillance
n’est pas chose plaisante
quand vient le déclin. 
 
02/11/2021
le clair de lune,
du soleil naufragé, vient
consoler la nuit. 
 
03/11/2021
la mélancolie,
comme un brouillard givrant,
fige les pensées. 
 
04/11/2021
la satisfaction
s’exprime par des ronrons
chez messire chat. 
 
 
 
05/11/2021
le privilège
de n’être rien, quand chacun
dit être quelqu’un. 
 
 
 
06/11/2021
la beauté d’un lieu
n’est pas un luxe. elle
aiguise les sens. 
 
07/11/2021
changer est urgent.
mais le même reconduit
est vraisemblable. 
 
08/11/2021
le diable sait où
se nicher dans les détails.
malin qui le voit. 
 
09/11/2021
le fruit a tenu
les promesses de la fleur
échappant au gel. 
 
10/11/2021
même l’automne
les mousses et le lierre
restent toujours verts. 
 
11/11/2021
tirer le diable
par la queue pour tenter de
s’enfuir de l’enfer. 
 
12/11/2021
velours et crochets,
le velcro copie le fruit
de la bardane*.
*arctium lappa l., 1753 
 
13/11/2021
noble chimère,
le griffon va plastronner
sur bien des blasons. 
 
14/11/2021
qu’il est apaisant
de retrouver son chez soi:
home sweet home! 
 
15/11/2021
coups d’épée dans l’eau,
la troubler et la faire
croire profonde. 
 
16/11/2021
quand le fantasme
se nourrit de fantasque,
plus rien n’étonne. 
 
17//11/2021
l’incompréhension
et la peur ouvrent le champ
au terrorisme. 
 
18/11/2021
systématiser
le clash génère du clic
irresponsable. 
 
19/11/2021
suroccupation
et non-lieu sont du trottoir
le paradoxe. 
 
 
20/11/2021
le féroce fait
des souffrances infligées
sa jouissance. 

21/11/2021

une parole

se libère quand elle

se sait écoutée. 
 
22/11/2021
plus près des gelées
que de la canicule,
le temps bascule. 
 
 
 
23/11/2021
la démocratie
s’exprime dans les urnes,
aussi dans la rue 
 
 
24/11/2021
loin du « tais-toi et
nage », les grues en vol crient
imperturbables.
en criant les grues
disent-elles la fuite
ou la joie du but? 
 
 
25/11/2021
réunion d’êtres,
la famille ne naît pas
que biologique. 
 
26/11/2021
les latrinalia,
graffitis de toilettes,
ne font pas rêver. 
 
 
 
27/11/2021
le quignon frotté
à l’ail de grand-mère, c’est
ma madeleine. 
 
 
 
28/11/2021
le très mauvais temps
s’affale de dépressions
qui se bousculent. 
 
 
 
29/11/2021
dans les nuages
l’arc en ciel s’est envolé
avec le beau temps. 
 
30/11/2021
pour passer l’hiver
le corps des musaraignes
va se rétrécir. 
 
 
01/12/2021
l’entre-soi nourrit
la radicalisation,
la mixité non. 
 
 
 
02/12/2021
la répression est
une solution fausse
de trop courte vue. 
 
03/12/2021
savourer la vie
à la bonne franquette
sans chichis tordus.


 
 
 
04/12/2021
les vagues viennent
mourir pleines d’écume
sur le rivage. 
 
 
05/12/2021
le bonheur est grand
quand l’amour est partagé.
la paix se fait joie.
d’après polifemo de nicola antonio porpora 
 
06/12/2021
« la tristesse est
un mur entre deux jardins ».
encore un mur!
d’après Khalil Gibran et
« La tristesse est un mur entre deux jardins. Algérie, France, féminisme », de Michelle Perrot et Wassyla Tamzali 
 
07/12/2021
cependant mettre
les pendules à l’heure
reste utile. 
 
08/12/2021
qui se veut pasteur,
dit troupeau; quel troupeau quand
l'abstention règne? 
 
09/12/2021
de l’innocence
la présomption n’est juste
qu’une étape. 
 
 
10/12/2021
frôlées les feuilles
de l’acacia pudique*
vite se replient.
*mimosa pudica. l., 1753 
 
11/12/2021
l’absence de bruit
ne dit pas d’un silence
sa réalité. 
 
12/12/2021
le narcissisme
des mini-différences
forge des perdants. 
 
13/12/2021
l’indifférence
ou l’indignation semblent
peu efficaces. 

14/12/2021
la paranoïa
ambiante vient engraisser
le complotisme. 

pour exorciser
la peur, l’affabulation
se fait virale. 
 
15/12/2021
un chemin au sein
de signes équivoques,
ainsi va la vie. 
 
16/12/2021
la vengeance n’est
qu’un leurre qui perpétue
l’état de guerre. 
 
17/12/2021
le tambour roule,
le coq chante, les oies crient:
autant d’alertes! 
 
18/12/2021
encore présente,
là, en plein jour, la lune
ronde le défie. 
19/12/2021
l’eau qui murmurait
en amont est devenue
un bruyant torrent. 
 
20/12/2021
la feuille morte
devient cendre, humus… mais
viendra le printemps! 
 
21/12/2021
la plus longue nuit
de l’année est celle du
solstice d’hiver. 
 
22/12/2021
les générations
se relaient et c’est bien, car
l’une s’efface! 
 
23/12/2021
l’ivresse venue,
le flacon vide trône
là où il fut bu. 
 
24/12/2021
même la laideur
devient beauté sous l’effet
des feux de l’amour. 
 
25/12/2021
elle scintille,
pétille, s’enguirlande,
la joie de noël. 
 
26/12/2021
l’enfer des pauvres
assure le paradis
doré des riches.
d’après l’homme qui rit de victor hugo 
 
27/12/2021
le sens dit toujours
plusieurs choses à la fois
et rien n’est simple. 
 
28/12/20217
le juste use
du temps que la nuance
requiert pour juger. 
 
29/12/2021
l’envie de printemps
de la pluie fait bourgeonner
les gouttes glacées. 
 
30/12/2021
en lignes tristes,
les pins s’ennuient et rêvent
d’une vraie forêt. 
 
31/12/2021
l’année s’épuise.
la covid caracole.
quid de l’an nouveau?31/12/2021
la gastronomie
donne de la mémoire
à l’éphémère.
thierry marx 
 
01/01/2022
l’avenir n’est pas
chose claire et sûre.
c’est son essence.
leur impuissance
ne freine pas les souhaits
de vœux sincères. 
 
02/11/2022
la conscience est
l’hésitation pour un choix
né d’un dilemme. 
 
03/01/2022
le réchauffement
a leurré le noisetier*
l’exposant au gel.
*corylus avellana l., 1753 
 
 
 
04/01/2022
l’hiver dévoile
l’étreinte du lierre* et
du bel aubépin **.
*hedera helix l., 1753
**crataegus oxyacantha syn. 
 
05/01/2022
la contemplation
de l’étang suspend le vol
agité du temps. 
 
06/01/2022
trop obséquieuse
la révérence n’est pas
de l’adoration. 
 
 
 
 
07/01/2022
l’ingénue a bu
le poison du désir qui
tant la tourmente.
et le séducteur
déchaîne la jalousie
du fiancé frustré.
d’après eugène onégine
de piotr ilitch tchaïkovski 
 
 
 
 

08/01/2022

les grands idéaux

mis en avant masquent mal

le goût du pouvoir! 
 
09/01/2022
les eaux dormantes
recèlent des mystères.
il faut s’en méfier. 
 
10/ 01/2022
la réalité
est pluriverselle plus
qu’universelle. 
 
11/01/2022
le soleil paraît.
des nappes d’air froid puis chaud
baignent le chemin. 
 
12/01/2022
les fissures sont
la signature d’une
instabilité. 
 
13/01/2022
le soleil pointe
dans le jardin engourdi.
il y fait mouche. 
 
14/01/2022
ce n’est qu’un petit
nuage! le présage
d’un temps inconstant. 
 
15/01/2021
braver les pépins
en mangeant la pomme vaut
aussi pour la vie. 
 
16/01/2022
des cris de buse
et de corbeau inquiètent
bois et ciel taiseux. 
 
17/01/2022
le bien poursuivi
ne serait-il pas parfois
le masque du mal? 
 
18/01/2022
expéditive,
ainsi la justice n’est
qu’une parodie. 
 
19/01/2022
si vie se passe
à passer; le temps perdu
ne revient jamais. 
 
20/01/2022
du mariage d’un
champignon et de l’algue
est né le lichen. 
 
21/01/2022
manger la figue,
ne pas jeter la pomme,
les laisser venir.
jurer d’un cœur, c’est
tenter de prendre le vent
avec un filet.
d’après così fan tutte
de wolfgang amadeus mozart 
 
22/01/2022
tête de mule,
la lune est toujours là,
mais pas pour longtemps. 
 
23/01/2022

prostrée la forêt 

voit venir le coup de vent 

qui tord les cimes. 
 
 
24/01/2022

la performance 

passée berce des rêves 

que nie le présent.



sept côtes cassées

et du sang dans les poumons,

c’est tomber de haut. 
 
 
25/01/2022

unir deux amants 

est le plaisir sans égal

d’un barbier futé. 



d’après le barbier de séville 

de gioachino rossini
 
 
26/01/2022

le temps estompe 

les méandres de la vie 

émotionnelle. 
 
 
27/01/2022

les grands pins fouettés 

par le vent rageur crissent

et parfois craquent. 

28/01/2022
retour des enfers,
la lyre de la survie
attend son orphée.

29/01/2022
le bois d’aisselle
rend plus fortes les fourches
structurant l’arbre.

30/01/2022
les remords remuent
le fer dans la plaie de la
culpabilité.

30/01/2022
les remords voudraient
guérir les blessures de
culpabilité.

31/01/2022

vouloir triomphe

quand un possible se tient

ancré déjà là. 
 
01/02/2022
ne pas pleurer sur
tout ce qui n’a pas été,
aller de l’avant! 
 
02/02/2022
la gloire du vin
est de chasser de l’esprit
langueur et souci.
d’après les contes d'hoffmann
de jacques offenbach 
 
03/02/2022
narcisse (comme
l’alouette) du miroir
se fait posséder. 
 
04/02/2022
sans dons spécifiés,
non programmé au départ,
l’homme est libre. 
 
05/02/2022
en politique
la fausse nouvelle est
vraie métaphore. 
 
06/02/2022
une déception
ne doit pas conduire à
la résignation. 
 
 
 
07/02/2022
le chef se couvre,
le col, le nez se cachent,
pieds et mains s’essuient. 
 
08/02/2022
vie ressuscitée,
mais « noli me tangere »
corps intouchable ! 
 
09/02/2022
coûte que coûte,
affronter l’impossible,
ne pas reculer. 
 
10/02/2022
des désirs naissent
voguant dans l’éther brumeux
de la conscience. 
 
 
 
11/02/2022
les e-entrepôts
prolifèrent créant un
prolétariat neuf. 
 
12/02/2022
l’ombre s’étire
poussée par l’oblicité
des rais de soleil. 
 
13/02/2022
savoir déchiffrer
des lettres ne suffit pas
pour lire du sens.
le foisonnement
du sens ouvre l’espace
de compréhension. 
 
14/02/2022
le bricolage
fonde son génie sur l’art
du détournement. 
 
15/02/2022
l’après risque fort
de recommencer l’avant,
décevant l’espoir. 
 
16/02/2022
le sujet subit
l’enflure de la norme,
mais la détourne. 
 
17/02/2022
c’est dans les débris
du passé que s’engendre
une mémoire. 
 
18/02/2022
caille cacabe,
le rossignol quirrite,
huppe pupule. 
19/02/2022
ces déesses que
les sens abusés prisent,
jouent avec les cœurs.
d’après les noces de figaro
de wolfgang amadeus mozart 
 
20/02/2022
l’impartialité,
sans user de la force,
règle les conflits. 
 
21/02/2022

l’inégalité 

n’est pas toujours injuste. 

elle l’est souvent. 
 
 
22/02/2022
quid de la faille
entre les hémisphères
de l’encéphale? 

23/02/2022

ni dans le meilleur,

ni dans le pire, tout peut

se perfectionner. 
 
24/02/2022
un bon rire rend
les pointes vénéneuses
insignifiantes. 
 
25/02/2022
l’habit noir fringant,
de l’or aux yeux et au bec,
le merle jase. 
 
26/02/2022
un bref courant d’air
tourne des pages non lues
du livre ouvert. 
 
27/02/2022
de dire « pouce »
pour le temps d’une trêve
fait partie du jeu. 
 
28/02/2022
la bêtise n’a
pas de bornes; elle fait,
sans frein, la guerre. 
 
01/03/2022
tu la sors bonne;
je l’avale de grâce
tant c’est éculé. 
 
02/03/2022
ne pas oublier
les limites, mais vivre,
ce malgré la mort. 
 
03/03/2022

le vent disperse

les pleurs d’un amour trahi

par un sort cruel.  



d’après orlando furioso

d’antonio vivaldi 
 
 
04/03/2022
quand un québécois
« pellette les nuages »,
c’est qu’il rêvasse.
 
 
05/03/2022
la ficaire* est
la lève-tôt du réveil
d’un nouveau printemps.
*ficaria verna huds., 1762 
 
06/03/2022
la faune fait des
poils, plumes et écailles
le meilleur emploi. 
 
07/03/2022
la métaphore
malicieuse s’ingénie
à pointer le sens. 
 
08/03/2022
il ne suffit pas
d’un pied devant l’autre pour
écrire un vers. 
 
09/03/2022
entre dire et
se taire, d’un tremblement
la langue fourche.
dire, se taire,
telle est l’hésitation
de l’indicible. 
 
10/03/2022
le rêve puise
dans la nuit pour éclairer
le chemin du jour. 
 
 
 
11/03/2022
la gratitude
veut faire du bien à ceux
qui nous en ont fait. 
 
12/03/2022
de l’ouest furieux
déboulent de sombres nues,
augure de pluie ! 
 
 
 
 
13/03/2022
un verre paraît
toujours plus petit qu’il n’est
aux yeux du buveur. 
 
14/03/2022
que de changements
entre les début et fin
d’un printemps d’ici! 
 
15/03/2022
souffle suspendu,
l’équilibre est atteint,
plus rien ne bouge.
 
l’équilibre, c’est
quand il suffit d’un souffle
pour que tout bouge.
d’après julien gracq 
 
16/03/2022
le cœur agité
cherche asile contre
l’amour malheureux.
d’après hippolyte et aricie
de jean-philippe rameau 
 
17/03/2022
d’un jour à l’autre,
le feuillage et la fleur
prennent le dessus. 
 
18/03/2022
vieux murs et rochers
posent nombrils de vénus*
fièrement à l’air.
 
*umbilicus rupestris
(salisb.) dandy, 1948 
 
19/03/2022
l’angoisse l’étreint,
quand il la laisse seule.
il veut la revoir.
elle pleure pour
se soulager du malheur.
elle veut la paix.
d’après giuditta
de franz lehár 

20/03/2033

dans cette contrée

au printemps, le soleil vient

réchauffer les cœurs. 
 
21/03/2022
la rigidité
des tulipes* n'exclut pas
leur gracieux effet.
*tulipa gesneriana. l., 1753 
 
22/03/2022
l’incivilité,
l’incivisme insultent
l’esprit citoyen. 
 
23/03/2022
la contrition est
l’emphase de l’attrition:
de l’enfer à dieu. 
 
24/03/2022
le chat forestier
qui n’est pas un chat haret
est souvent perché. 
 
25/03/2022
le roseau pensant
est l’humaine condition
du roseau penchant. 
 
26/03/2022
le houblon grimpant*
est lié à la bière
depuis des siècles.
*humulus lupulus l., 1753 
 
27/03/2022
le coucou chante.
« qu’il aille plus loin » se dit
la rousserolle. 
 
28/03/2022
deux lièvres boxent:
une hase repousse
le bouquin en rut. 
 
29/03/2022
son nom évoque
l’héroïne d’opéra.
elle sent si bon.
*viola odorata l., 1753 
 
30/03/2022
ne pas confondre
l’individualisme
et l’autonomie. 
 
31/03/2022
le colibrisme
ne sert que la fiction du
libéralisme. 
 
01/04/2022
la tradition veut
le dos avec un poisson;
mais elle se perd. 
 
02/04/2022
non aux victoires
éphémères des moyens
justifiant la fin. 
 
03/04/2022
un léger souffle
et les bambous frissonnent,
se frôlent tout doux. 
 
04/04/2022
souveraineté,
oui, mais en mode pluriel
et solidaire. 
 
 
 
du 05/04/2021 au 04/04/2022
toujours le même
présent qui n’en finit pas!
où est l’avenir? 
 


 
 


 
 